Les raisons de croire en Raymond
C’est écrit, la France va se planter. C’est même presque le souhait d’une bonne partie des français, supporters de foot ou non. Trop de matches à la télé, certain(e)s en ont marre. D’autres veulent enfin tourner la page Raymond, ses choix contestables, hasardeux, astrologiques parfois. Le sponsor principal des bleus a flairé le bon coup marketing et espère bien voir la bande à Titi se vautrer le plus tôt possible pour ne pas avoir à rembourser ses écrans plats. Le président de la fédé himself n’a même pas envisagé la victoire finale en anticipant dès février la succession de l’ennemi public numéro 1 des français.
Une liste courageuse
Et pourtant, quelque chose se prépare. Premier indice, en annonçant sa liste, Ray a tranché dans le vif. Même si la décision est présentée comme collégiale avec les adjoints, des choix importants ont été faits sur les non-sélections de Nasri, Benzema et Vieira et le sélectionneur en assumera les conséquences. Il vient de nous montrer qu’il était le chef, qu’il avait ses propres idées et prend un peu plus la main en ne suivant pas la pensée populaire. Quant aux surprises de cette liste, on ne va pas se voiler la face : Planus, Rami, M’Vila, Valbuena et consorts n’auront pas tous la chance de squatter la piscine du palace Pezula de Knysna. Helmüt Schön, entraîneur de la RFA des seventies, avait déclaré qu’il était inutile de choisir ses 22 meilleurs joueurs, mais plutôt les 16 plus forts et 6 ambianceurs pour une harmonie de groupe parfaite. Résultat : Euro 72 en Belgique et WeltMeisterSchaft 74 à domicile pour nos cousins germains. Alors Ray fera sans doute le choix d’amener 4 ou 5 des « inattendus ». Donc attendez-vous à voir du Jimmy Briand et du Anthony Reveillère pour le match des coiffeurs contre l’Afrique du sud le 22 juin.
Les grandes compétitions, un truc à part
Un deuxième indice, malgré la première impression, Domenech réussit plutôt bien dans les grandes compétitions. 2006 parle tout seul. 2008, les 60 millions de sélectionneurs auraient fait les mêmes choix ou presque et les défaillances ont plutôt été individuelles après tout. En espoirs, son bilan global est également positif, avec 2 demi-finales de championnat d’Europe en 1994 et 1996 et une défaite aux pénaltys en finale 2002. Et puis même si les qualifs n’ont pas été brillantes, elles ne reflètent jamais vraiment ce qu’il va se passer en phase finale. Demandez aux Pays-bas, champions du monde des éliminatoires depuis 15 ans, et jamais présents au moment clé dans les grandes compétitions.
Enfin, notre sélectionneur préféré n’a rien à perdre pour cette Coupe du monde. Il pourrait même commencer à faire n’importe quoi, comme enlever un milieu défensif, faire souffler un peu Thierry Henry sur le banc après une saison éprouvante… On en remercierait presque J.P. Escalettes de l’avoir délesté de la pression du résultat qui envahit les coaches qui veulent d’habitude avant tout sauver leur tête. Certains joueurs de l’EdF ont également tout à gagner et les dents qui rayent le parquet après une saison où ils ont moins (bien) joué. On pense à Lass Diarra, mis au placard par Gago au Real. Le milieu argentin absent de la liste d’ « El Diez » Maradona, Lass a sa place de titulaire dans le Real 2010-2011 (ou son transfert à MU) à gagner en AfSud. On pense aussi à Ti Franck Ribéry, saison ratée, blessures, suspension pour la finale de Champion’s League, séances de pénos avec Zahia…
Alors il faut y croire. D’ailleurs même Zahia y croit et a envoyé sa petite lettre d’encouragement à Ray avant le grand départ !
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